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Litavis est une petite entreprise spécialisée dans la fabrication artisanale de globes terrestres, célestes, planétaires et l’édition cartographique, touristique et régionaliste.
Tous nos globes, de fabrication artisanale française, sont faits à la main d’après des techniques traditionnelles.
Ils sont conçus et réalisés par Pascal Le Bonhomme, cartographe de métier et artisan d'art en "fabrication d'objets en papier et en carton".
Savoir-faire cartographique
Après une formation de géomètre topographe, j’ai rejoint les Calendriers Jean Lavigne puis les éditions Grafocarte, filiale cartographique du groupe Exacompta Clairefontaine, avant d'en prendre la direction technique dans les dernières années.
Responsable pendant près de 22 ans des process de cartographie il a fallu refondre toute la cartographie du groupe, de la numérisation à la publication en passant par la rédaction cartographique.
Le choix des logiciels dans ces chaînes de production cartographique a varié en fonction des différents produits du groupe afin de répondre aux problématiques liées à chaque type de cartes, terrestres, marines ou fluviales.
Tout d'abord responsable de la cartographie des almanachs du facteur des marques Lavigne et Cartier Bresson, cette période a été déterminante.
En effet, dans les années 1990, les premiers systèmes d'information géographique (SIG), dédiés à l'édition et la publication cartographique, sont apparus.
C'était une véritable révolution en matière de cartographie, les rotrings, le papier calque, les anneaux de gravure, les bâtons d'estompage pour le relief, les pinceaux destinés aux lavis, ou encore les feuilles de trame et les feutres inactiniques du labo photo étaient à remiser au placard.
Le logiciel MacMap, pionnier en la matière, permettait de rédiger des cartes avec une qualité graphique proche d’illustrator et de les exporter au format postscript en quadrichromie, format de fichier exigé par les imprimeurs.
Puis le couple Géoconcept / DataDraw (Publisher) est arrivé sur le marché . Les grands éditeurs de cartes étaient en effervescence, l'IGN, la RATP, Editerra, Grafocarte et d'autres.
Une ère nouvelle commençait.
Là aussi un export Postscript et un rendu proche d’illustrator, qui reste encore aujourd’hui la référence vers laquelle il faut tendre pour les éditeurs de SIG destinés à la publication de cartes.
La rédaction de scripts permettait, à partir d'une base de données au format vectoriel, de rédiger les cartes en automatique ou semi-automatique.
Le géo-référencement des données permettait les échanges entre cartes.
La multi-géométrie, quant à elle, donnait la possibilité à partir d'une base de données unique de conserver la géométrie exacte des objets tout en leurs affectant des géométries secondaires destinées au rendu visuel dans plusieurs vues à différentes échelles avec des chartes graphiques, elles aussi, différentes.
Corriger un nom ou un tracé dans une vue ou la base de données, corrigeait automatiquement les autres vues. La difficulté pour un éditeur est d’entretenir son fonds de cartes et gérer les mises à jour.
D’où une sélection draconienne dans le choix des logiciels à utiliser dans la chaîne de production cartographique.
Il ne restait plus qu'à constituer des bases de données avec une description vectorielle des éléments du paysage (les routes, le bâti, les espaces verts etc..), qui étaient alors inexistantes.
Nous nous sommes mis au travail à l’aide d’une équipe d’une dizaine de cartographes et un développeur en informatique.
Dans les années qui ont suivi, la totalité de la cartographie terrestre a été numérisée au format vectoriel et rédigée.
Soit l'ensemble de la collection des almanachs du facteur et des Plans-Guides Bleu et Or, soit près d'un millier de plans de villes, une carte de France au 1/500 000 ème et une autre au 1/1 000 000 ème.
Il ne restait plus qu'à passer les cartes de navigation sous SIG.
Certaines cartes marines ayant été dessinées parallèlement sous Illustrator, le choix du couple SIS de chez Cadcorp et illustrator a été retenu. SIS bien adapté à la rédaction des cartes marines avait à l’époque une bonne gestion des latitudes croissantes par rapport à ses concurrents.
Un script illustrator permettait de rédiger en automatique les données issues de Cadcorp SIS et d'en conserver la mise en forme.
L'ensemble de la collection des cartes marines Navicarte (France, Espagne) et Nauticard (Italie) ainsi que les plans de port du Bloc marine "la bible des marins", a ainsi été numérisée afin de constituer les bases de données au format vectoriel, nécessaires à la rédaction et à la publication.
Pour finir, Les guides fluviaux Navicarte, aujourd'hui Fluviacarte, ont été cartographiés à l'aide des même outils que les cartes terrestres.
Cette aventure cartographique, pourtant récente, fait figure d'âge préhistorique pour la nouvelle génération de cartographes qui arrive.
Aujourd'hui la terre entière et la plupart des planètes ont été numérisées et sont accessibles gratuitement à travers de nombreuses bases de données.
De nombreux SIG, aujourd’hui, en plus de leurs fonctions d'analyse, permettent de rédiger de belles cartes.
Globes terrestres, célestes et planétaires
Un nouveau défit depuis quelques années s’est offert à moi : Réhabiliter des techniques oubliées dans la fabrication des globes terrestres, célestes et planétaires et les associer aux techniques modernes de cartographie en perpétuelle évolution.
Titulaire d’un titre d’artisan d’art en fabrication d’objets en papier et en carton décerné par la chambre des métiers du Val-de-Marne en 2019.
Titre obtenu grâce au savoir-faire lié à la confection de boules en carton et surtout à la difficulté de juxtaposer et coller sans chevauchement des fuseaux plats en papier afin de couvrir entièrement ces boules de carton.
Sur ces sphères en carton enduites d’une fine couche de plâtre, sont apposées des bandes de papier en forme de fuseaux, découpées et collées bord à bord à la main, sans superposition.
Le défi est de réaliser des sphères suffisamment robustes et légères afin d’en faciliter la manipulation.
Je possède un globe de J. Lebègue en carton et plâtre de la fin du XIX ème siècle de 31,8 cm soit une échelle de 1/40 000 000 ème. La sphère pèse 800 grammes, véritable prouesse technique garante du savoir-faire des anciens. La couche de plâtre n’excède pas quelques dixièmes de millimètres sur des sphères en carton de un à deux millimètres au maximum.
Les supports sont en bois de nos régions (chêne, merisier ou noyer suivant disponibilité).
Aucun plastique ni aucune résine ne sont utilisés dans la confection de ces globes afin de respecter l'environnement.
La cartographie par contre est réalisée à l’aide d’outils modernes, un système d’information géographique et une interface de rédaction cartographique avancée compatible avec la publication des cartes..
Les systèmes d’information géographique, omniprésents dans notre vie quotidienne, permettent de travailler sur des données géo-référencées. Ces outils sont capables d’importer des données dont la position sur le globe est connue grâce à leurs coordonnées en x,y ou latitude, longitude.
Le relief terrestre est généré à partir des données géo-référencées de la NASA, Shuttle Radar Topography Mission (SRTM). Et celui des fonds marins est issu des dernières données du Gebco (General Bathymetric Chart of the Oceans), GEBCO_2014.
L'hydrographie et les limites des pays sont issues des données Natural Earth.
Six tailles de globes en échelle métrique sont aujourd’hui disponibles.
Support avec un axe droit, un axe incliné ou simple coupelle en bois qui permet de manipuler le globe.
18,2 cm - Éch : 1/70 000 000
25,4 cm – Éch : 1/50 000 000
31,8 cm – Éch : 1/40 000 000
36,4 cm – Éch : 1/35 000 000
51 cm – Éch : 1/25 000 000
70,7 cm – Éch : 1/18 000 000
Il est possible d’aller au-delà mais vérifiez la largeur de vos portes avant de passer commande.
Les anecdotes sur les grands globes sont nombreuses, location d’un élévateur pour le passer par une fenêtre ou démontage des portes.
Veuillez nous contacter pour connaitre les tarifs et le délai de fabrication des modèles non disponibles en ligne.
Litavis vous propose des globes personnalisés à votre image, en important vos données de voyages ou autres à partir d’un fichier dont les positions sont connues. Par exemple vous pouvez créer un fichier Google Earth et nous le faire parvenir, nous pourrons ainsi l’insérer sur votre globe terrestre.
Un fichier pdf avec la marche à suivre est disponible en bas de page des globes de la rubrique "voyage".
Les globes terrestres, naissance d’une passion
Il me semble que j’ai toujours eu cette passion qui prend peut-être naissance à l’école quand on nous parle de Vasco de Gama, Christophe Colomb et bien d’autres explorateurs du monde. Mais j’ai une idée très précise du moment où le déclic a eu lieu ; c’est le jour où l’on m’a offert un globe terrestre lumineux de marque Taride, ayant appartenu à l’un de mes oncles, sur lequel figurait une cartographie aujourd’hui obsolète puisque les anciennes colonies y figuraient. Ce jour-là s’est inscrit en moi, durablement, l’idée que je pourrais un jour, moi aussi, fabriquer des globes terrestres.
Premières tentatives il y a trente ans
J’ai bénéficié d’une double formation qui m’a apporté par avance des connaissances précieuses dans la réalisation des globes : bac en construction mécanique puis diplôme de géomètre topographe.
Au début des années 1980, les bibliothèques étaient les seules sources d’information dont je pouvais disposer, internet ne s’étant ouvert au grand public qu’en 1994. J’ai donc entrepris de parcourir les bibliothèques à la recherche de documentation. Mais comme il n’existait aucun manuel de fabrication de globe, Je trouvais des ouvrages très peu consultés et ne recueillais ainsi, à droite et à gauche, que des bribes de renseignements très disparates. Une anecdote qui illustre bien cette période : consultant à la Bibliothèque des Arts et Métiers un ouvrage poussiéreux, le bibliothécaire en me le présentant me fit remarquer qu’il n’avait pas été consulté depuis plus de cent ans !
Cette masse d’informations ainsi recueillies était insuffisante parce qu’incomplète et très fragmentaire.
Ainsi, en ce qui concerne la méthode de construction indispensable à établir, j’ai trouvé dans l’Encyclopédie Diderot et d’Alembert des descriptions intéressantes mais trop succinctes , ne permettant pas la réalisation d’un globe ; J’y ai trouvé, aidé par ma sœur, bibliothécaire, les formules mathématiques permettant de calculer et dessiner un fuseau, support de ma cartographie ; la découpe en fuseaux (douze), est la seule méthode permettant de recouvrir une sphère, c'est-à-dire de transposer une surface plane sur une sphère. Travaillant par tâtonnements et ajustements successifs, j’ai dessiné mon premier fuseau.
Pour dessiner un fuseau d’un mètre (en appliquant les formules recueillies), comportant tous les méridiens et parallèles requis et d’un espacement d’un degré, j’ai dû fabriquer un compas à verge pouvant tracer des rayons de plusieurs mètres, notamment pour obtenir les parallèles proches de l’équateur. Le dessin était scotché au sol de mon salon, pendant que ma compagne (il fallait être deux !) tenait la pointe du compas au bout du couloir, je traçais le cercle dans le salon…
A partir de ce fuseau sur papier calque, le soir, après la journée de travail, je dessinais petit à petit la cartographie. J’ai ainsi dessiné l’Europe puis j’ai abandonné car la progression était beaucoup trop lente et contraignante ; ce début avait déjà duré plusieurs mois.
Nouveaux essais
C’est l’introduction de l’informatique qui m’a encouragé à reprendre mes travaux. Nouvelle étape également décevante car après avoir dessiné les fuseaux à l’ordinateur j’ai dû de nouveau abandonner, le travail à l’ordinateur s’étant révélé plus facile mais pas plus rapide.
C’est dans le milieu des années 1990 que j’ai introduit les systèmes d’information géographique dans ma méthode. J’ai donc redessiné complètement un fuseau à l’ordinateur. Ces premiers outils de dessin cartographiques n’en étant qu’à leurs balbutiements, pas suffisamment performants pour dessiner la cartographie, je fus contraint à un nouvel abandon.
Quelques années plus tard, grâce à internet qui se développait rapidement, il est devenu possible de trouver des données cartographiques permettant de s’affranchir de l’étape fastidieuse du dessin. Mais rien n’est joué ; nouvel abandon car les données ainsi recueillies, d’origines diverses, pouvaient se révéler médiocres et nuire à la qualité recherchée.
Ultime tentative, réussie cette fois !
Aucun système d’information géographique n’étant capable de gérer à lui seul la cartographie d’un globe, il fallait trouver les logiciels complémentaires entre eux. A partir de là, j’ai pu travailler à la construction des fuseaux. Au bout de plusieurs années, j’ai enfin mis au point la méthode qui m’a permis de réaliser les douze fuseaux d’un globe, trouvant progressivement des solutions aux nombreux problèmes qui ne manquaient pas de surgir au fur et à mesure de la recherche. Par exemple, il fallut résoudre le problème de la continuité d’un texte ou d’une ligne à cheval sur deux fuseaux. La perfection ne souffre aucun décalage.
Réalisation d’une sphère
Le problème de la cartographie étant résolu, il fallait maintenant, parallèlement, confectionner une sphère ;
Après une nouvelle succession d’essais et d’échecs, j’ai réussi à mettre au point une méthode qui fonctionne.
Les sphères creuses donc légères, sont composées de carton recouvert d’une couche de plâtre d’un à deux millimètres d’épaisseur comme on procédait traditionnellement. Nouveaux tâtonnements pour obtenir le matériau adapté à une sphère aux dimensions souhaitées ; le carton collé à la colle d'amidon se dilate au contact du plâtre humide qui, lui-même, se dilate en séchant. Il a fallu trouver un moyen pour contrecarrer ces effets indésirables ce qui a conduit à gâcher du plâtre aux deux sens du terme !
La méthode étant maintenant au point, au bout de cinq ans de recherches arrive la dernière étape ; je suis maintenant en mesure de réaliser des globes personnalisés, planétaires, Mars, Vénus, Lune…célestes aussi.
Comme l’a souligné le journal Le Parisien, « demandez la lune, il vous la créera ».
Pascal Le Bonhomme